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Agroalimentaire

L’industrialisation demeure un défi majeur pour la poursuite de la transformation structurelle de l’économie. Pour relever ce défi, plusieurs politiques, réformes, stratégies et projets structurants ont été mis en œuvre à l’effet d’assurer le plein développement du secteur industriel en Côte d’Ivoire, notamment la transformation de ses matières premières agricoles.

 

De fait, l’agroalimentaire se pose comme une composante clé des industries manufacturières, et constitue l’épine dorsale de la transformation structurelle de l’économie. En effet, le pays dispose d’un important potentiel de diversification de son tissu industriel à travers la transformation de ses principales matières premières agricoles (cacao, café, cajou, sucre, palmier à huile, mangue, ananas…) qui permettrait d’impulser par ailleurs le développement des autres industries manufacturières (cosmétique, pneumatique, chimique, textile, pharmaceutique, biocombustible...).

 

Sur la base des potentialités du secteur agricole de la Côte d’Ivoire, le Gouvernement ivoirien a identifié l’agroalimentaire comme l’une des sept (07) grappes industrielles à développer. L’objectif est de parvenir à un développement intégré de la chaîne agroalimentaire pour rehausser sa contribution à la croissance, la création d’emplois décents, mais aussi à la réduction de la facture des importations de produits alimentaires, ainsi qu’à la diversification et l’accroissement des exportations. Il s’agira :

 

  • en amont, de développer les industries de fabrication des intrants (engrais et petits matériels et outils de production agricole) ;
  • en aval, développer les industries de transformation des produits agricoles pour la consommation domestique et pour l’exportation, et des services de distribution/commercialisation des produits et ;
  • en appui transversal, de développer les services de recherche, les instruments de financement de la production et de l’investissement, de transport et de distribution des produits.

 

De façon opérationnelle, la matérialisation de ces ambitions passera par (i)l’accroissement de la production et de la compétitivité, industrielles, (ii) le développement des zones industrielles et (iii) l’amélioration de la qualité et le renforcement de la lutte contre la contrefaçon.

 

L’agroalimentaire en chiffres

L’agroalimentaire était la première branche du secteur secondaire en termes de valeur ajoutée avec une contribution de 29,5% en 2015, elle occupe en 2021 la troisième place (17,9%) derrière les autres industries manufacturières (26,3%) et les BTP (18,3%).

 

 

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Source : Ministère du commerce et de l’industrie

 

 

L’agro-alimentaire est dominée par quatre (04) filières, à savoir les produits du cacao et du café (32%) ; les oléagineux (23%) ; les produits laitiers et produits à base de fruits et légumes (21%) ; ainsi que les boissons (10%), représentant plus de 85% du chiffre d’affaires du secteur en 2017. Le reliquat est composé des produits céréaliers (7%), des produits transformés de viande et poissons (5%), et le tabac (2%).

 

Les filières prioritaires du Gouvernement en matière de transformation sont le cacao, le café, la noix de cajou, l’huile de palme, l’horticulture (mangue, ananas, banane dessert, etc.) et le sucre.

 

Le taux de transformation du cacao s’est établi à 26% en 2021 en hausse par rapport à 2020 (24%), le taux de transformation moyen du cacao s’est élevé à 28% sur la période 2016-2021. La transformation de cacao se limite essentiellement à la 1ère transformation avec plus de 13 usines de broyages pour une capacité de plus de 700 000 T dont les principaux acteurs sont SACO (groupe Barry Callebaut, 27%), Olam (22%), CARGILL (17%), Cemoi (10%), Ivory Cocoa Product (3,5%), Choco-Ivoire (3,5%), et autres (17%). A moyen terme, l’objectif est de parvenir à un taux de transformation de 50% du cacao pour tirer meilleur avantage de la chaîne de valeur.

 

Quant au café, le taux de transformation est estimé à 36% sur la campagne 2020-2021 contre 14,43% pour la campagne 2019-2020, avec un volume de transformation qui oscille en 10 000 et 13 000 T par an.

 

S’agissant de l’anacarde, la capacité de transformation locale est évaluée à 328 300 tonnes/an pour trente-quatre (34) unités de transformation. Aussi, une dizaine de projets d’installation d’unités sont en cours de déploiement et pourraient faire passer à l’horizon 2025, la capacité de transformation à 405 000 tonnes/an. Le taux de transformation effective est passé de l’ordre 6,2% en 2016 à 14,1% en 2021 avec 136 854 tonnes traitées par vingt-deux (22) unités de transformation. Les principaux intervenants sont Olam Ivoire (50%), Ivoirienne Noix de Cajou (12%) et SITA (10%).

 

La filière huile de palme est fortement concentrée et intégrée avec 16 complexes agro-industriels régulés par l’AIPH (Association Interprofessionnelle de la filière Palmier à Huile) et intervenant dans la 1ère et 2ème transformation avec une capacité annuelle de traitement de 388 000 tonnes estimée en 2015. Les principaux acteurs sont PALMCI (64%), Palm Afrique (15%), SIPEFCI (15%) et autres huileries indépendantes (6%).

 

La filière sucre est fortement intégrée et concentrée, avec une organisation en duopole constituée par les sociétés SUCAF et SUCRIVOIRE détenant chacune deux (02) complexes agro-sucrières. Le marché domestique du sucre est protégé par l’interdiction d’importation de sucre sauf levée temporaire de l’Etat ; la consommation nationale n’est couverte que partiellement (70% en 2016) par la production locale évaluée à 180 KT en 2021, après 207 KT en 2020.



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