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Santé Publique

En Côte d’Ivoire, l’accès aux soins de santé de qualité et le bien-être des populations est au cœur des priorités gouvernementales. C’est dans ce cadre que la vision d’une « Côte d’Ivoire dans laquelle la santé et le bien-être des populations sont les plus élevés possible à travers un système de santé performant, accessible à tous et résilient » a été inscrit dans le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2021-2025.

Cette vision se traduira concrètement par une amélioration du bien-être des populations grâce à :

  • l’augmentation de l’espérance de vie de 57 ans en 2020 à 60 ans en 2025 ;
  • la réduction de la mortalité maternelle de 614 pour 100 000 naissances en 2020 à 377 pour 100 000 naissances en 2025 ;
  • la réduction de la mortalité infanto-juvénile de 96‰ en 2020 à 60,5‰ en 2025
  • la réduction de la mortalité néonatale de 33‰ en 2020 à 22,5‰ en 2025.

L’atteinte de ces objectifs passe par la mise en œuvre des trois axes stratégiques du PNDS 2021-2025 :

  • axe1 : l’amélioration de la Gouvernance et du financement de la santé ;
  • axe2 : le renforcement de l’offre et l’accessibilité des populations aux soins de qualité ; 
  • axe3 : le renforcement de la promotion de la santé et de la lutte contre les maladies.

Le système de santé publique ivoirien est de type pyramidal avec un versant administratif ou gestionnaire et un versant offre de soins ou prestataires.

Le versant administratif ou gestionnaire du système sanitaire organisé en trois niveaux comprend :

  • au niveau central: le Cabinet du Ministre, les Directions et Services centraux et les Programmes de santé. Ces structures sont chargées de la définition de la Politique ainsi que de l’appui et de la coordination globale de la santé ;
  • au niveau intermédiaire : 33 Directions Régionales qui ont pour mission d’appuyer les 113 districts sanitaires dans la mise en œuvre de la politique sanitaire et ;
  • au niveau périphérique : 113 Directions Départementales de la Santé ou Districts Sanitaires chargés de coordonner l’action sanitaire dépendant de leur ressort territorial et de fournir un support opérationnel et logistique aux services de santé. Par ailleurs, le district sanitaire qui constitue l’unité opérationnelle du système de santé est subdivisé en aires sanitaires qui représentent le bassin de desserte d’un établissement sanitaire de premier contact.

Le versant offre de soins ou prestataires est également organisé en trois (03) niveaux :

  • le niveau primaire ou périphérique est composé de tous les établissements sanitaires publics qui assurent une fonction de premier contact avec les usagers pour dispenser des prestations de type curatif, préventif, éducatif et promotionnel. Il est passé de 1 964 Etablissements Sanitaires de Premiers Contacts (ESPC) publics en 2015 à 2 490 en 2021 ;
  • le niveau secondaire est constitué de tous les établissements de soins publics assurant une fonction de premier recours pour les cas ne pouvant pas être pris en charge par le niveau primaire. Ces établissements possèdent une capacité technique de diagnostic et de traitement plus étoffée. Il s’agit des Hôpitaux Généraux publics (HG), des Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) et des Centres Hospitaliers Spécialisés (Hôpitaux psychiatriques de Bingerville et de Bouaké). Le nombre de ces établissements a connu une hausse de 2016 à 2021, passant de 82 à 102 pour les HG et de 17 à 20 pour les CHR.
  • le niveau tertiaire est, quant à lui, composé de toutes les structures sanitaires publiques assurant une fonction de second recours pour les cas ne pouvant pas être pris en charge par le niveau secondaire et possédant une capacité technique de diagnostic, de traitement, de formation et de recherche. Il est constitué essentiellement d’Etablissements Publics Nationaux (EPN) qui sont :
    • cinq (5) Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) : Cocody, Treichville, Yopougon (fermé depuis 2020 pour cause de réhabilitation), Bouaké et Angré ;
    • cinq (5) Instituts Nationaux Spécialisés : Institut National de Santé Publique (INSP), Institut National d’Hygiène Publique (INHP), Institut Raoul Follereau de Côte d’Ivoire (IRFCI), Institut Pierre Richet (IPR) pour la prise en charge de la trypanosomiase, Institut de Cardiologie d’Abidjan (ICA) ;
    • cinq (5) autres Etablissements Publics Nationaux d’appui : Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), Laboratoire National de Santé Publique (LNSP), Service d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU), Centre National de Prévention et de Traitement de l'Insuffisance Rénale (CNPTIR), Centre National d'Oncologie Médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO).

Depuis 2015, l’offre de service de santé a progressé, bénéficiant d’une hausse des infrastructures sanitaires, notamment, la construction de nouveaux établissements, la réhabilitation, l’équipement ou le rééquipement d’hôpitaux ainsi que la mise aux normes et l’amélioration des plateaux techniques des structures sanitaires conformément aux PNDS 2016-2020 et 2021-2025.

 

 

Evolution des infrastructures de santé publique de 2015 à 2021     

 

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Nombre d’Etablissements Sanitaires de Premiers Contacts (ESPC)

1 964

2023

2 252

2 479

2705

2 311

2 490

Nombre d’Hôpitaux Généraux

ND

82

82

84

99

100

102

Nombre de Centres Hospitaliers Régionaux

17

17

17

17

17

19

20

Nombre de Centres Hospitaliers Universitaires

04

04

05

05

05

04*

04*

Nombre d’Instituts de Santé Spécialisés

05

05

05

05

05

05

05

Nombre d’Etablissements Publics Nationaux d’appui

04

04

04

04

05

05

05

Nombre de lits ouverts dans les centres de santé

8 389

6 652

6 944

6 732

7 182

6 797

6 619

Source : Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, 2021

* Le CHU de Yopougon est en réhabilitation depuis 2020

NB : La baisse du nombre de lits au fil des années, est due à la non fonctionnalité de certains lits qui ont soit été amortis ou ont subi des dommages. La fermeture du CHU de Yopougon en 2020 expliquerait également la baisse.