En bref :
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Le plan stratégique Côte d’Ivoire 2030
La vision est de faire de la Côte d’Ivoire une puissance industrielle. Cette projection s'articule autour de divers objectifs, dont le doublement du revenu par habitant en une décennie, pour passer de 1721 dollars US en 2019 à 3 440 dollars US en 2030, et la réduction drastique du taux de pauvreté, avec une cible fixée à 20% d'ici 2030. Cette ambition englobe également la multiplication des opportunités d'emploi, l'allongement de l'espérance de vie, une augmentation substantielle du taux d’investissement global de 22% à 40%, et l'amélioration générale de l'accès à l'éducation pour tous (extrait PND 2021-2025).
Le Plan National de Développement 2021-2025 incarne la voie directrice vers la réalisation des objectifs de cette vision. Il s'appuie sur six piliers stratégiques fondamentaux, à savoir :
- accélération de la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation et le développement de grappes ;
- développement du capital humain et promotion de l’emploi ;
- développement du secteur privé et de l’investissement ;
- renforcement de l’inclusion, de la solidarité nationale et de l’action sociale ;
- développement régional équilibré, préservation de l’environnement et lutte contre le changement climatique ;
- renforcement de la gouvernance, modernisation de l’Etat et transformation culturelle.
Un cadre macroéconomique solide
Depuis 2012, le Gouvernement ivoirien s’est lancé dans un vaste projet de transformation économique du pays, à travers la mise en œuvre de projets, programmes et réformes contenus dans des plans nationaux de développement, sous le leadership éclairé du Président Alassane OUATTARA.
En 2023, l’économie ivoirienne a démontré une remarquable résilience, malgré un contexte mondial et régional perturbé par des tensions politiques et un resserrement des conditions financières. La croissance économique a atteint 6,2 % en 2022 et 6,5 % en 2023.
Cette robustesse a conduit à une diminution relative de la pauvreté, bien que les inégalités entre zones urbaines et rurales se soient accentuées.
L’inflation a reculé, passant de 5,2 % en 2022 à 4,4 % en 2023, grâce aux mesures de lutte contre la cherté de la vie.
A moyen terme (2024-2029), la croissance réelle du PIB devrait en moyenne se maintenir à 6,6 % par an. Les investissements continus dans les infrastructures, en particulier dans les domaines du numérique et des transports, ainsi que l’exploitation des récentes découvertes pétrolières, gazières et minières, devraient renforcer la confiance des entreprises et améliorer la productivité.
Les projets visant à développer les chaînes de valeur agricoles devraient également favoriser la transformation et soutenir les perspectives de croissance à long terme.
Par ailleurs, l’amélioration continue du climat des affaires a permis à la Côte d'Ivoire de se positionner à la 9e place parmi les économies africaines, à la 3e place en Afrique francophone, derrière l’Algérie et le Maroc, et à la 2e place en Afrique de l’Ouest après le Nigeria (source : Banque mondiale, 2024).
Une porte d’entrée privilégiée au marché de la CEDEAO
La localisation géographique de la Côte d'Ivoire constitue indéniablement un atout majeur en tant que point d'entrée stratégique vers le marché de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest). Ses frontières partagées avec cinq pays voisins, son étendue côtière (une façade maritime longue de 550 km et 4 460 km2 de mer) ainsi que ses infrastructures de transport de qualité telles que les ports, aéroports, routes et chemins de fer en font un espace très attractif pour de nombreux investisseurs internationaux.
Les ports d'Abidjan et de San Pedro représentent des piliers essentiels du commerce régional et mondial. Leur compétitivité relative contribue grandement à faciliter les échanges commerciaux avec les pays voisins et au-delà. De surcroît, la présence d'un réseau routier et ferroviaire étendu, renforce la connectivité de la Côte d'Ivoire avec les nations limitrophes, favorisant ainsi le transport des marchandises.
Des infrastructures socio-économiques performantes
L'évolution socio-économique de la Côte d’Ivoire est remarquable, avec des progrès significatifs dans des domaines essentiels tels que la santé, l'éducation, l'électrification et l'accès à l'eau potable.
En matière de santé, 72% de la population a accès à un centre de santé situé à moins de 5 km en 2023.
Le secteur éducatif bénéficie également d'une expansion notable, avec plus de 3590 établissements d'enseignement secondaire, 600 universités et grandes écoles, ainsi que 70 établissements techniques et de formation professionnelle.
Entre 2011 et 2023, la production électrique de la Côte d'Ivoire a considérablement augmenté, passant de 1 391 mégawatts (MW) à 2 907 MW, soit une croissance de 109 %. Cette capacité est répartie entre diverses sources d'énergie : 07 barrages hydroélectriques avec une capacité totale de 879 MW, 05 centrales thermiques totalisant 1 998 MW, et une centrale solaire à Boundiali avec une capacité de 30 MW.
Enfin en 2023, s’agissant de l’approvisionnement en eau potable, le taux de couverture en hydraulique urbaine est de 78% et devra continuer de s’améliorer au cours des prochaines années.
Ces avancées reflètent la volonté de favoriser un développement inclusif et durable, tout en appelant à une poursuite des actions pour améliorer continuellement la qualité de vie des citoyens.
Une main d’œuvre qualifiée, abondante et compétitive
Les établissements d'enseignement supérieur, tels que l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB), l’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée d’Abidjan (ENSEA), jouent un rôle essentiel en formant des professionnels hautement qualifiés dans presque tous les secteurs d’activités. Ces établissements contribuent à fournir une main-d'œuvre compétente et spécialisée.
De plus, le pays a investi dans des programmes visant à améliorer la formation professionnelle et technique pour répondre aux besoins du marché du travail. Ceci a permis de développer un pool de talents qualifiés dans divers secteurs tels que l'agriculture, les technologies de l'information et de la communication, le secteur des services.
Des zones industrielles aménagées et une zone franche
En 2023, la Côte d'Ivoire dénombrait neuf (9) principales zones industrielles. Il s'agit des zones industrielles de :
- Yopougon sur 469 ha avec 349 entreprises en activité ;
- Vridi sur 120 ha avec 132 entreprises en activité ;
- Koumassi sur 120 ha avec environ 300 entreprises en activité ;
- Bonoua avec 329 ha, compte 23 entreprises en activité sur une superficie de 51,4 ha ;
- San Pedro sur 200 ha avec 141 entreprises en activité ;
- Yamoussoukro, sur 750 ha dont 250 ha exploités avec 24 entreprises en activité sur une superficie de 94,6 ha ;
- Bouake sur 235 ha avec 12 entreprises en activité sur une superficie de 32 ha ;
- Akoupé-Zeudji PK24, d'une superficie de 940 ha avec 115 entreprises (dont 27 en activité et 17 en cours de construction) occupant une superficie totale de l56 ha ;
- Assouba (Aboisso), avec 50 ha, compte 4 entreprises dont 2 en activité.
La Côte d'Ivoire possède également une zone franche dénommée le Village des Technologies de l'Information et de la Biotechnologie (VITIB). Cet espace, situé dans la ville balnéaire de Grand Bassam, près d'Abidjan, offre un environnement favorable au développement des entreprises opérant dans le domaine des TIC et de la biotechnologie.
Des opportunités d’investissement
La Côte d'Ivoire se présente comme une terre fertile pour des investissements judicieux dans plusieurs secteurs économiques florissants. Les perspectives d'investissement les plus prometteuses s'observent principalement dans les domaines suivants :
- Agriculture et agro-industrie : reconnue mondialement pour sa production de cacao, de café, de noix de cajou, d'huile de palme et d’hévéa, la Côte d'Ivoire offre des opportunités d'investissement substantielles dans l'agriculture et la transformation agroalimentaire, tirant profit d'une demande internationale en constante augmentation ;
- Energies Renouvelables : la nation s'engage résolument dans le développement des énergies vertes telles que le solaire et l'éolien, offrant ainsi des possibilités d'investissement significatives dans ce secteur en plein essor ;
- Infrastructure : la rénovation et la modernisation des infrastructures englobant les routes, les ponts, les ports et les télécommunications, se dressent comme une priorité majeure. Les investissements dans ce domaine se présentent ainsi comme un moteur essentiel de la croissance économique ;
- Technologie et Startups : l'essor des startups technologiques offre un terreau fertile pour les investissements dans des secteurs tels que la fintech, l'e-commerce et les services numériques, promettant un potentiel de croissance rapide ;
- Immobilier : la demande croissante en logements et en biens immobiliers dans les centres urbains offre des perspectives d'investissement attractives dans le secteur résidentiel et commercial de l'immobilier ;
- Tourisme : enrichie de sites naturels et culturels attrayants, la Côte d'Ivoire se profile comme une destination touristique émergente, offrant des opportunités d'investissement dans l'essor de l'industrie touristique et hôtelière. A cet effet, la Côte d’Ivoire a lancé « Sublime Côte d’Ivoire », un ambitieux programme d’un coût de 3 200 milliards de FCFA (4,8 milliards d’euros).
Ainsi, le Gouvernement ivoirien encourage activement les Partenariats Public-Privé (PPP) pour réaliser des projets d'infrastructures et stimuler la croissance économique.