- Forte croissance enregistrée sur la période 2012-2019 (8,1% en moyenne) ;
- Bonne reprise à partir de 2021 après un ralentissement en 2020 (0,7%) du fait de la COVID-19 ;
- Croissance tirée principalement par la consommation finale et l’investissement avec des contributions respectives de 3,5 et 2,3 points de pourcentage en 2023 ;
- Demande dominée par la consommation finale avec une part représentant 78,0% en 2023 et projetée en moyenne à environ 75,9% sur la période 2024-2025.
- Un taux d’investissement en progression depuis 2018 (22,5%) pour ressortir à 25,5% en 2023 et projeté en moyenne à 26,7% sur la période 2024-2025.
Sources : MEPD/DGE, ANStat
Structure de la demande
La structure de la demande de l’économie ivoirienne est dominée par la consommation finale qui est passée de 78,4% en 2018 à 78,0% en 2023. Toutefois, un dynamisme est noté au niveau des investissements faisant passer son poids dans l’économie de 22,5% en 2018 à 25,5% en 2023. Sur la période 2024-2025, la demande serait constituée à environ 75,9% en moyenne par la consommation finale contre 26,7% en moyenne pour l’investissement.
Evolution de la demande
En 2023, la croissance a été portée par l’affermissement de la consommation finale (+4,5% après +5,3% en 2022) et la consolidation des investissements (+9,3% après 13,9% en 2022).
Les investissements ont été soutenus par le démarrage et la poursuite de plusieurs chantiers, notamment la construction (i) de routes et échangeurs dans le cadre du projet de transport urbain d’Abidjan, (ii) de l’autoroute Yamoussoukro-Bouaké section Tiébissou-Bouaké, (iii) de l'autoroute de contournement de la ville de Yamoussoukro, (iv) du barrage hydroélectrique de Gribo Popoli, (v) de la centrale à charbon de San-Pédro, (vi) de la centrale à biomasse d’Aboisso et (vii) des centrales solaires de Boundiali, de Laboa et de Touba. Par ailleurs, les investissements ont bénéficié du renforcement du réseau routier et des outils de production dans les secteurs industriel, minier et de la construction.
Ainsi, le taux d’investissement global est ressorti à 25,5% du PIB contre 25,2% en 2022. Le taux d’investissement public a atteint 6,8% en 2023, après 7,2% en 2022, et celui du privé s’est élevé à 18,7% après 18,0% en 2022.
La hausse de la consommation finale est en lien avec la consolidation de la consommation publique (+3,5% après +11,1% en 2022) et de la consommation des ménages (+4,7% contre +4,4% en 2022) qui bénéficient de la hausse des revenus et de la création d’emplois aussi bien dans le secteur privé que public.
Au niveau des échanges extérieurs, les importations de biens et services se sont affichées en hausse de 8,4% après 58,3% en 2022 sous l’impulsion notamment du dynamisme des investissements privés dans le secteur extractif pour la mise en exploitation de divers champs pétroliers dont Baleine. Les exportations de biens et services ont connu une hausse de 2,5% après une hausse de 47,9% en 2022, en raison de la bonne tenue des productions minières et des produits transformés.
En 2024, la croissance serait tirée par le dynamisme des investissements (+14,3% après +9,3% en 2023) et l’affermissement de la consommation finale (+4,4% contre +4,5% en 2023).
La consommation finale bénéficierait de la hausse continue des revenus des ménages et de la création d’emplois.
Les investissements seraient portés par le secteur privé dont la confiance est renforcée par les bonnes perspectives économiques et le raffermissement de l’environnement des affaires. Ainsi, l’investissement privé devrait croître de 12,3%. L’investissement public (+19,9%) serait également soutenu par le démarrage et la poursuite de plusieurs chantiers, notamment la construction (i) du barrage hydroélectrique de Gribo Popoli, (ii) des centrales solaires de Boundiali, de Laboa et de Touba, (iii) des routes et échangeurs dans le cadre du projet de transport urbain d’Abidjan, et l’aménagement et la construction de plusieurs routes notamment (iv) Tabou – Prollo, (v) Blolequin –Toulepleu - Frontière Libéria, (vi) Zuénoula – Daloa, (vii) Zuénoula - Gohitafla – Béoumi, (viii) Séguéla – Toubadu, (ix) Korhogo-Sinématiali – Ferké, (x) Séguéla – Touba, (xi) Tioroniaradougou – Guiembe -Dikodougou, (xii) Korhogo – M’Bengue et (xiii) Céchi – Anoumanba – M’batto. Par ailleurs, les investissements bénéficieraient également du renforcement du réseau routier et des outils de production dans le secteur industriel et de la construction.
Le taux d’investissement global ressortirait à 26,8% du PIB en 2024 contre 25,5% en 2023. Le taux d’investissement public s’établirait à 7,5% en 2024 après 6,8% en 2023.
Au niveau des échanges extérieurs, les importations de biens et services s’afficheraient en hausse de 6,9% après 8,4% en 2023 sous l’impulsion du dynamisme de l’économie.
Les exportations de biens et services connaîtraient une hausse de 8,8% après 2,5% en 2023, en raison de la bonne tenue des productions minières et des produits transformés.