Au cœur du premier Salon international des ressources extractives et énergétiques (SIREXE), qui se tient à Abidjan du 27 novembre au 2 décembre 2024, la Côte d’Ivoire a mis en lumière les résultats impressionnants de son secteur minier, fruit d’une décennie de réformes et d’investissements stratégiques.
Le vice-président Tiémoko Meyliet Koné a souligné dans son allocution inaugurale les efforts du gouvernement pour positionner les ressources extractives comme moteur de développement économique. Entre 2014 et 2024, 10 000 milliards FCFA (environ 15,24 milliards d’euros) ont été investis dans le secteur minier et pétrolier grâce à une synergie entre acteurs publics et privés.
Ces efforts ont produit des résultats spectaculaires. En dix ans, la production aurifère a quadruplé, passant de 20 tonnes à plus de 50 tonnes en 2023, consolidant la place du pays parmi les principaux producteurs africains d’or. Parallèlement, la production de manganèse a été multipliée par 30, et la Côte d’Ivoire est devenue un acteur majeur dans l’exploitation de nouveaux minerais comme le nickel.
Les perspectives sont encore plus prometteuses. Les récents gisements aurifères découverts à Tanda et Kani, estimés à environ 150 tonnes chacun, devraient accroître la production nationale d’or de 22 tonnes par an. Quant aux hydrocarbures, les nouvelles découvertes permettront de multiplier par dix la production pétrolière d’ici 2030, renforçant encore davantage le rôle du secteur extractif dans l’économie nationale.
Le gouvernement ivoirien a accompagné cette dynamique par des réformes ambitieuses. L’adhésion à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) a permis de renforcer la gouvernance et d’assurer une répartition équitable des revenus. L’adoption de la loi sur le contenu local, en intégrant les communautés dans la gestion des bénéfices, témoigne de l’engagement en faveur d’un développement inclusif.
L’impact de ces politiques se reflète dans les améliorations sociales et économiques. Entre 2011 et 2024, le taux d’électrification rurale est passé de 33 % à 95 %, montrant comment les revenus issus des ressources naturelles bénéficient directement aux populations.
En outre, le développement du secteur minier a contribué à la création d’emplois massifs et à la diversification économique. Le pays explore désormais de nouveaux minerais stratégiques, tels que le cobalt et le lithium, cruciaux pour les industries technologiques mondiales.
La Côte d’Ivoire illustre comment les ressources extractives, bien gérées, peuvent devenir des leviers de transformation économique. Avec des investissements massifs, une gouvernance renforcée et des perspectives de croissance inédites, le pays se positionne comme un modèle pour l’Afrique, alliant exploitation durable et amélioration des conditions de vie.
Source : SIKA Finance, Rédaction Portail web MEPD