La croissance économique de l'Afrique subsaharienne devrait connaître une accélération notable en 2024 pour atteindre 3,4% contre 2,6% en 2023, selon les dernières projections de la Banque mondiale présentées dans son rapport Africa's Pulse. Cette embellie est principalement portée par les économies phares de la région, qui ont sous-performé ces dernières années par rapport à leur potentiel.
En tête de file, le Nigeria se distingue en tant que principal moteur de cette croissance, avec une contribution attendue de 0,88 point de pourcentage malgré un contexte marqué par d'importantes réformes macroéconomiques et fiscales.
Dans le même sillage, l'Éthiopie et le Kenya contribuent respectivement avec 0,39 et 0,25 point de pourcentage, tandis que la Côte d'Ivoire suit de près avec 0,23 point de pourcentage. Cette dernière devrait bénéficier d'une croissance de 6,6%, alimentée par l'essor de la production et des exportations de pétrole, notamment grâce au développement du gisement pétrolier offshore Baleine.
Ces quatre pays (Nigeria, Éthiopie, Kenya et Côte d'Ivoire), à eux seuls, contribuent de moitié à la croissance économique de la région en 2024, tout en représentant environ 40% de son PIB global. Parmi les dix principales économies de la région, seules trois affichent des taux de croissance supérieurs à leur moyenne à long terme, à savoir la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo et le Kenya.
D'après les estimations de la Banque mondiale, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, la République démocratique du Congo, l'Angola, l'Ouganda et le Ghana devraient chacun contribuer à la croissance économique de l'Afrique subsaharienne, avec respectivement 0,21 point, 0,19 point, 0,17 point, 0,15 point, 0,12 point et 0,10 point.
Ces données illustrent une dynamique économique prometteuse dans plusieurs pays de la région, stimulée par des réformes économiques stratégiques, une augmentation de la production et des exportations, ainsi que par le développement de secteurs clés tels que l'industrie pétrolière.
Source : Rapport Banque Mondiale, Rédaction Portail web MEPD